Tout savoir sur la procédure d’appel d’un jugement

La décision prise par le juge ne vous convient pas ? Ne vous inquiétez pas, car vous avez encore la chance de faire rejuger votre affaire devant une juridiction de second degré appelé la cour d’appel. Sur le plan juridique, cette procédure d’appel fait partie des voies de recours ordinaires accordées aux justiciables dans le besoin. Alors, voyons ses différentes particularités.

La notion de la procédure d’appel

Elle donne l’occasion aux parties concernées dans un procès de contester un jugement décidé en première instance et de demander son réexaminassions par un tribunal d’un ordre plus élevé. La véritable source d’une telle procédure est l’existence de plusieurs degrés de juridiction dans la métropole. Donc, elle permet de faire un réexamen d’une affaire déterminée par une autre juridiction et par d’autres juges plus expérimentés que le précédent. Sachez que cette étape est valable aussi bien dans le procès civil, pénal et administratif. Cependant, il est important de savoir que certains jugements ne peuvent pas être frappés d’appel pour des raisons spécifiques. Ce sont par exemple, les jugements pris :

  • Par le juge de proximité : il est la juridiction civile compétente pour le règlement des litiges dont le dommage est au-dessous de 4 000 euros.
  • Par le tribunal d’instance : si le montant concerné est inférieur à 4 000 euros parce que ce tribunal est compétent à trancher pour les conflits entre 4 000 et 10 000 euros.
  • Par le tribunal de police : si la sanction pénale est moindre.

Les démarches à suivre

Il est important de connaître que seules les parties au procès ont le droit de faire la procédure d’appel. Par exemple, dans le domaine pénal : la personne faisant l’objet d’une condamnation, la victime qui s’est constituée comme étant une partie civile et le procureur de la République qui est considéré comme le représentant de l’État et des intérêts de la société. En matière pénale, la durée accordée par les textes en vigueur pour effectuer une procédure d’appel est de 10 jours à partir de la notification de ladite décision. Dans la pratique, la notification intervient lorsque la partie est présente au procès c’est-à-dire à la fin de celle-ci. Et lorsque la partie est absente, pendant la signification de la décision par acte d’huissier. Une déclaration au greffe du tribunal qui a pris la décision concernée doit être effectuée par les parties intéressées. Elle doit contenir : l’identité du demandeur, l’identité et la résidence de la partie adverse, la décision contestée et les motifs de la demande.

Les éventuels effets

Pour une procédure d’appel, l’assistance d’un avocat est facultative sauf si le premier jugement est rendu par une cour d’assises. En général, elle a pour principal effet de suspendre l’exécution de la sanction c’est-à-dire que la cour d’appel peut confirmer la décision prise dans la première instance ou changer voire annuler celle-ci. Sachez que si le demandeur abuse la procédure d’appel, il est passible d’une amende de 3 000 euros avec le paiement de dommages et intérêts à la partie défenderesse. Notons aussi que cette procédure est gratuite sauf pour la procédure d’appel exigeant la présence obligatoire d’un avocat dont chacune des parties doit verser une somme de 225 euros.